Visite du Président libanais à Riyadh

Le Prince Héritier a reçu ce soir, le Président de la République Libanaise, Joseph Aoun, à la Cour Royale au Palais Al-Yamamah de la capitale saoudienne.

Le président libanais a effectué sa première visite officielle à l'étranger en se rendant en Arabie Saoudite ce 3 mars 2025 comme cela a été le cas avec le nouveau président syrien il y a quelques jours.

Joseph Aoun est arrivé à l'aéroport "Roi Khalid" de Riyadh, où il a d'abord été accueilli par l'adjoint du gouverneur de la région de Riyadh.

Ensuite, une cérémonie de réception officielle a été organisée en son honneur.

Cette visite vise plusieurs objectifs cruciaux pour le Liban:

1. Renforcement des relations bilatérales: Aoun cherche à "rectifier les relations dans l'intérêt des deux pays et surmonter tous les obstacles du passé récent"

2. Soutien économique: Le Liban espère obtenir une aide financière de l'Arabie Saoudite pour faire face à sa grave crise économique.

3. Réactivation de l'aide militaire: Aoun a exprimé son intention de demander la réactivation de l'aide militaire saoudienne, suspendue depuis 2016.

4. Intégration à la Vision 2030: Le président libanais souhaite que son pays s'inscrive dans le plan de développement saoudien "Vision 2030".

Contexte et défis

Cette visite intervient dans un contexte complexe:

• L'élection de Joseph Aoun en janvier 2025 a mis fin à plus de deux ans de vacance présidentielle au Liban.

• Les relations entre le Liban et l'Arabie Saoudite se sont détériorées ces dernières années, notamment en raison de l'influence du Hezbollah.

• Le Liban fait face à une crise économique sans précédent, avec 82% de la population vivant sous le seuil de pauvreté.

La réussite de cette visite dépendra de la capacité d'Aoun à convaincre les dirigeants saoudiens de la volonté du Liban de mettre en œuvre des réformes et de limiter l'influence du Hezbollah, tout en obtenant un soutien financier crucial pour son pays.

La visite devrait se poursuivre le 4 mars, avant que le président libanais ne se rende au Caire pour un sommet arabe d'urgence sur la situation à Gaza.